Abstract :
[en] Jusqu'à présent, tous les mâles de bourdons sont connus pour attirer leurs femelles conspécifiques à l'aide d'un marquage odorant secrété par les glandes labiales céphaliques. Les particularités du vol nuptial et de la composition de ce marquage odorant forment une combinaison d'une extrême importance puisqu'elle constitue le principal système de reconnaissance spécifique chez les bourdons. Dans ce travail, nous rapportons l'absence de ce système de reconnaissance spécifique chez les espèces du sous-genre Rhodobombus. En comparant l'ultrastructure et l'histologie des glandes labiales céphaliques de Bombus (Rhodobombus) mesomelas avec celles bien connues d'une autre espèce, B. (Bombus) terrestris (L.) Nous constatons que les glandes labiales céphaliques de B. mesomelas sont extrêmement réduites et qu'elles sont très probablement non fonctionnelles. Cette morphologie est également observée chez B. pomorum et B. brodmanni, deux autres espèces du sous-genre Rhodobombus. Ces observations morphologiques corroborent les analyses chimiques des sécrétions de ces glandes chez B. mesomelas et B. pomorum, lesquelles sont très réduites et de composition très inhabituelle pour des bourdons. De plus, alors que les autres espèces de bourdons utilisent leurs barbae mandibularis pour déposer leurs sécrétions sur les substrats, ces organes sont absents chez tous les Rhodobombus. Tout ceci impliquerait que les mâles de Rhodobombus ne se servent pas de leurs glandes labiales céphaliques pour attirer les femelles à distance.
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