AURÉLIEN HUPÉ, «Introduction», in : BOSSUET, Traité du libre arbitre, Paris, Éditions Manucius, 2006, p. 10-11.
AUGUSTIN, De gratia et libero arbitrio (388-395), tr. fr. Le libre arbitre, publié dans le premier volume de ses Œuvres dans la collection de la Pléiade.
MARTIN LUTHER, Du serf arbitre, Paris, Gallimard, 2001.
LUIS DE MOLINA, De liberi arbitrii cum gratiae donis, divina praescientia, praedestinatione et reprobatione concordia [Lisbonne, 1588, 4 volumes]; tr. anglaise de la 4e partie de L'accord du libre arbitre avec le don de la grâce par Alfred Freddoso sous le titre On Divine Foreknowledge, Londres, Cornell University Press, 1988. L'intention première de Molina est en fait de concilier les doctrines augustiniennes de prédestination et de grâce avec les enseignements de Michel de Bay [dit Baius], condamné par Rome pour sa mise en cause du libre arbitre.
CORNÉLIUS JANSEN, Augustinus sen doclrina Saudi Augustini de humanœ naturœ sanitate, œgritudine, medicina adversus Pelagianos et Massilienses, Louvain, J. Zegeri, 1640.
Une des difficultés rencontrées par les jésuites lors de leurs premières tentatives de condamnation du jansénisme était de le faire prohiber sans pour autant porter atteinte à la doctrine augustinienne, fondatrice du christianisme, sur laquelle il s'appuie pourtant.
Traité du libre arbitre, p. 75
DESCARTES, Lettre à Elisabeth de janvier 1646. Dans l'édition d'Adam et Tannery, l'extrait se trouve au quatrième volume, p. 352-353.
La formule est utilisée par Aurélien Hupé mais uniquement appliquée au Traité du libre arbitre de Bossuet.
BOSSUET, Traité du libre arbitre, op. cit., p. 106-107.
Cf. à propos la remarquable analyse de P. -A. CAHNÉ, Un autre Descartes. Le philosophe et son langage, Paris, Vrin, 1980.
On peut d'ailleurs remarquer qu'Aristote ne l'est pas davantage et que, parmi les théologiens, seuls Augustin et Thomas d'Aquin le sont, ses adversaires n'étant non plus jamais nommés.
«En nous autorisant d'un anachronisme, nous pourrions ainsi conclure au «jansénisme» de Descartes. » L. DEVILLAIRS, Descartes et la connaissance de Dieu, Paris, Vrin, 2004, p. 287-288.
Remarquons que la stratégie avait déjà été utilisée au début du siècle par le père Garasse, qui avait réussi à réveiller l'animosité à l'égard des libertins en les associant au protestantisme. Cf. à cet égard l'article de F. Tinguely, «D'un usage pervers de l'analogie: libertins et protestants dans la Doctrine curieuse du Père Garasse», in: A. MCKENNA, P. -F. MOREAU, Libertinage et philosophie au XVIIe siècle - 8 - Protestants, hérétiques, libertins, Saint-Etienne, Publications de l'Université de Saint-Etienne, 2004, p. 31-46.
F. AZOUVE, Descartes et la France. Histoire d'une passion nationale, Paris, Fayard, 2002, p. 36.