Abstract :
[fr] Parmi les étudiants fréquentant l’enseignement supérieur, environ 6% présentent une dyslexie/dysorthographie (Mazur-Palandre et al., 2016). Les troubles persistant en langage écrit chez ces étudiants entrainent des difficultés supplémentaires dans leur parcours académique (ex. prise de notes, compréhension écrite ; Collette et al., 2020). Cependant, ceux-ci restent peu documentés. Or, l’identification de profils de difficultés en langage écrit chez les étudiants permettrait la mise en place d’aides adaptées.
Notre étude, toujours en cours, vise à analyser les profils des étudiants primo-arrivants dans l’enseignement supérieur francophone de Belgique, au niveau du langage écrit et des capacités associées. Environ 30 étudiants dyslexiques et 100 contrôles sont évalués. Nous analysons les compétences en lecture et dictée de textes, mots et non-mots, en compréhension écrite, phonologie, méta-phonologie, vocabulaire, MDT, attention visuelle. Les premiers résultats obtenus auprès de 7 étudiants dyslexiques et 19 contrôles indiquent la présence de profils plus « phonologiques » : difficultés en métaphonologie (U=23.50, p=.02) et mémoire de travail (U=26.00, p=.02), associées à des troubles en lecture : texte (U=26.00, p=.02), pseudo-mots (U=0.00, p<.001); et en orthographe : mots (U=26.00, p=.02) et non-mots (U=26.00, p=.02). Par contre, on ne note pas de trouble en attention visuelle. Les profils des étudiants en lien avec des propositions d’aides adaptées seront discutés.