Seigneurs de l'Espagne, maîtres des utérus. Un rêve conservateur.

L’avant-projet de loi organique de protection de la vie dès la conception et des droits de la femme enceinte approuvé par le conseil des ministres en décembre 2013 devait entrer en vigueur avant cet automne. C’est en tout cas ce que le ministre de la Justice, le conservateur José Alberto Ruíz Gallardón, clamait haut et fort cet été. Et pourtant, avec la chute des feuilles, point de loi et plus de ministre. Que s’est-il donc passé dans ce bref laps de temps? Comment un projet, soutenu par l’ensemble des ministres, authentique fer de lance d’une croisade menée au nom de la protection de l’enfant à naitre et de la femme, a-t-il pu avorter et son ministre être sacrifié ? Pourquoi jeter l’éthique, la morale, les grands principes, les promesses électorales et les droits non négociables du nasciturus avec l’eau du bain ?