Etude de la capacité des enfants âgés de 6 à 11 ans à percevoir les solides géométriques représentés virtuellement

Lors de l’apprentissage de la géométrie 3D, plusieurs possibilités de matériels s’offrent à l’enseignant pour représenter les objets géométriques 3D étudiés. Si l’utilisation de modèles en 3D (solides en bois,…) favorise l’encodage des images mentales des solides représentés (Mithalal, 2014), le potentiel des représentations virtuelles de solides est évoqué par plusieurs auteurs (ex. : Haj‑Yahya, 2021). Néanmoins, ce type de représentation exige une reconstitution de la 3ème dimension à partir des informations dynamiques perçues dans l’environnement virtuel (Vivian et al., 2014). Compte tenu de ce constat, il apparait primordial de s’interroger sur la capacité des enfants à percevoir ce type de représentation des solides géométriques.
Cette communication présente la méthodologie et les résultats d’une expérimentation visant à investiguer l’habileté de perception de solides géométriques simples présentés virtuellement auprès d’enfants de 6 à 11 ans (N = 259). Dans cette expérimentation, les enfants sont confrontés à des solides simples représentés de différentes façons (modèles 3D à manipuler ou à observer, solides représentés virtuellement à manipuler via interface tactile ou à observer au travers d’une vidéo) et sont amenés à résoudre individuellement une tâche de reconnaissance de ces solides. Les premiers résultats indiquent que si la perception des solides présentés virtuellement est maitrisée par une majorité d’enfants mais n’est pas acquise par tous et pose parfois des difficultés contrairement à la perception du matériel 3D, notamment pour certains solides comme le prisme droit à base triangulaire ou le cylindre.