[fr] L'article a pour objet la compréhension de la relation entre le stockage des données numériques et la valeur de celles-ci dans le cadre d'un exemple de préservation d'un patrimoine classé situé à Bruxelles.
L'article est structuré en 3 chapitres :
Le premier explore le contexte urbain dans lequel s'inscrit la question patrimoniale et présente la complexité de la confrontation entre préservation et projet urbain, ce qui nous oblige à trouver de nouvelles solutions innovantes telles que la numérisation d'un site tout en préservant certains bâtiments remarquables.
Cette numérisation soulève la question de la valeur des données numériques comme patrimoine à part entière. C'est l'objet de la seconde partie de l'article qui répertorie certaines réflexions internationales, entre autres de l'UNESCO, ainsi que le travail du collectif français dirigé par T. Pédauque qui décompose la mémoire et ses supports sur base de la répartition de trois éléments sémantiques: la forme, le signe et les moyennes.
La troisième partie rapporte l'expérience vécue dans cet exemple et la confrontation à un nouveau questionnement souvent négligé : le stockage de l'information. L'article précise l'objet de la recherche en analysant des modes de stockage de données et dont le processus est intrinsèquement lié à la question de la valeur offerte aux données numériques. Ce problème est analysé sur base de la recherche menée par le MIT (USA) dans ce domaine.
L'article conclut sur la relation presque symbiotique entre la valeur des données et la qualité du stockage, relation intimement liée au niveau de sécurité de préservation de ces données à travers le temps. Cela démontre que nous devons, non seulement, poser la question de la pertinence d'une numérisation du patrimoine, mais aussi développer les outils permettant sa conservation à long terme face aux difficultés des villes à aborder cette nouvelle question de gouvernance.