Abstract :
[fr] Contexte : La maladie de Parkinson (MP) est une pathologie neurodégénérative affectant gravement les fonctions motrices et non motrices. Parmi les symptômes les plus débilitants se trouvent les troubles de la parole – dysarthrie hypokinétique – qui touchent jusqu’à 90% des patient.e.s (Atalar et al., 2023). Ce trouble altère la phonation, l'articulation et la prosodie, impactant ainsi l'intelligibilité et la qualité de communication des patient.e.s, ce qui peut entraîner une dégradation significative de leur qualité de vie (Duffy, 2020). Les approches pharmacologiques actuelles, bien qu'efficaces pour certains symptômes moteurs, présentent des limites pour les troubles de la parole (Pinho et al., 2018). Face à cela, des interventions non pharmacologiques, telles que la musicothérapie, offrent des perspectives prometteuses.
Objectifs : Cette étude se penche sur l'impact potentiel de la musicothérapie sur la rééducation des troubles de la parole chez les patient.e.s parkinsonien.ne.s. La rééducation utilisée dans cette étude se base sur différentes techniques reconnues pour leur effet sur la maîtrise de l’articulation et l’amélioration des capacités respiratoires et vocales (Thaut & Hoemberg, 2019) : la thérapie d'intonation vocale (VIT), le chant thérapeutique (TS), et les exercices oromoteurs et respiratoires (OMREX).
Méthode : Notre échantillon inclut des patient.e.s parkinsonien.ne.s contrôlé.e.s pour le genre, le stade de la maladie et la sévérité de la dysarthrie. Les sujets ont suivi plusieurs séances de musicothérapie. Nous évaluons les paramètres de la parole du patient.e avant et après l’intervention musicale via l’outil de mesures acoustiques objectives francophone MonPaGe (Fougeron et al., 2016). Par ailleurs, l’évaluation pré- et post-traitement inclut des questionnaires sur la dépression (BDI-II ; Beck & Steer, 1988), les fonctions cognitives (MoCa : Nasreddine et al., 2005) mais aussi un questionnaire de qualité de vie spécifique (PDQ-39).
Résultats : Les résultats, en cours d’analyse, permettront d’identifier les mesures acoustiques les plus sensibles à une intervention musicale, en particulier celles liées à la prosodie. L’étude mesurera également l’impact de l’intervention sur les dimensions propres à la qualité de vie.
Discussion : Ce travail propose d’apporter une contribution sur l’usage de la musique dans la rééducation des troubles de la parole, offrant ainsi des pistes pour l’amélioration de la prise en soin de ces patient.e.s.