Bien-être des enseignants et pandémie de Covid-19 : enquêtes quantitatives en Belgique francophone

Les conséquences d'un déficit de bien-être psychologique dans la profession enseignante contribuent au phénomène de décrochage précoce de la profession observé en Fédération wallonne de Bruxelles (35%, FWB, 2015) et dans le monde (OCDE, 2005). Pour aborder ces problèmes d'attrition et de santé psychologique, cette présentation analyse les données sur le bien-être psychologique des enseignants pendant la crise. Dès le premier confinement et tout au long de la pandémie, les enseignants du primaire et du secondaire ont répondu à nos enquêtes quantitatives (4 enquêtes déjà réalisées (N=1515) et une dernière en cours dont les résultats seront présentés en avant-première au congrès de l'International Positive Psychology Association). Deux modèles théoriques ont été utilisés. D'une part, le modèle de santé psychologique au travail (SSP), qui considère le bien-être psychologique, notamment dans ses composantes positives. D'autre part, le modèle demandes-ressources du travail (JD-R) (Bakker & Demerouti, 2007), de plus en plus utilisé dans la recherche en éducation, pour son caractère opérationnel. Il ressort que le contact avec les étudiants est la principale ressource offerte par la profession enseignante. Nos résultats démontrent un lien fort entre la compétence professionnelle et le bien-être psychologique et un lien significatif entre les ressources matérielles et humaines et le bien-être ressenti par les enseignants.